Les VERT-E-S vont plus loin que tous les autres partis dans leur politique climatique. Dans leur Plan Climat adopté aujourd’hui (la version retravaillée sera publiée dans quelques jours), ils appellent à une transformation socio-économique et demandent des mesures politiques et techniques pour faire face à la crise climatique. « Nous voulons donner à notre société et à notre économie le cadre nécessaire pour que notre production ne repose plus sur la prédation de la nature et des individus », a déclaré Balthasar Glättli dans son discours présidentiel. D’ici 2030, la Suisse doit devenir « climatiquement neutre » en réduisant au moins de 50% ses émissions internes de CO2. Au plus tard en 2040, elle devrait être climatiquement positive en réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère tant en Suisse et qu’à l’étranger.
 
Le plan ambitieux des VERT-E-S est nécessaire et urgent, car les objectifs du Conseil fédéral et de la majorité parlementaire restent trop timides: il manque notamment un programme d’impulsions pour une sortie de la pandémie respectueuse du climat. Les Perspectives énergétiques 2050 actualisées, publiées par le Conseil fédéral à la fin de l’année dernière, sont insuffisantes pour contrer la crise climatique. Et la loi sur le CO2 n’est qu’une première étape intermédiaire importante vers la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
 
NON à une e-ID en mains privées : pour une infrastructure numérique de confiance
Les VERT-E-S ont aussi dit à l’unanimité NON à la loi fédérale sur les services d’identification électronique (e-ID). L’infrastructure informatique centrale doit appartenir à l’État et ne pas être complètement privatisée. Dans leur résolution « Pour une ère numérique plus Verte », les VERT-E-S veulent que l’infrastructure communicationnelle numérique soit conçue à partir d’interfaces libres pour prévenir tout monopole. En outre, les réseaux sociaux doivent assumer la coresponsabilité de leur contenu.
 
NON à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie et à l’interdiction de la burqa
Les VERT-E-S ont réitéré aujourd’hui leur opposition à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie, car il ne comporte aucune règle contraignante en faveur d’une huile de palme durable. De plus, l’accord ne met pas fin aux nuisances climatiques ou environnementales, ni ne protège la population locale. Les délégué-e-s s’opposent à l’unanimité à l’initiative populaire « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage ». Sous prétexte d’égalité, l’initiative monte l’opinion publique contre les musulman-e-s et rejoint ainsi la stratégie populiste d’exclusion.