Pour beaucoup, notamment les femmes, les rentes sont aujourd’hui déjà trop basses. L’AVS doit être renforcée et non affaiblie.
Léonore Porchet, conseillère nationale VD

Emboîtant le pas au Conseil des États, la commission de la sécurité sociale du National (CSSS-N) veut également réformer l’AVS sur le dos des femmes. Le point central du projet de loi est l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. La nouveauté : seules les femmes dans les classes d’âge jusqu’à 6 ans avant la retraite (et non neuf), devraient bénéficier de mesures compensatoires transitoires. La CSSS-N ne tient pas compte du fait que les rentes vieillesse sont déjà trop basses pour de nombreuses personnes, notamment les femmes. Une situation due notamment à la faible couverture des bas revenus dans le deuxième pilier. L’AVS doit être renforcée et non affaiblie.

Les possibilités de renforcer l’AVS existent. Le financement pourrait être assuré, par exemple, par une augmentation de la contribution fédérale, par l’injection des bénéfices de la Banque nationale suisse ou par l’élimination des discriminations salariales. Les demandes des VERT-E-S de renvoyer le projet ont toutes été rejetées par la majorité de la commission. Pour les VERT-E-S, le blocage des partis bourgeois de la réforme de l’AVS est incompréhensible. De plus, il engendre délibérément un nouveau projet de réforme voué à l’échec dans le domaine de la prévoyance vieillesse.