Le Conseil d’Etat envoie la traversée du lac à Berne. Certainement en pure perte car la Confédération n’a jamais été convaincue des bénéfices supposés de ce projet passéiste. Arrêtons de gaspiller de l’argent public et investissons massivement dans la mobilité durable.
Delphine Klopfenstein Broggini, présidente des Vert·e·s GE et conseillère nationale

Le Conseil d’Etat envoie la traversée du lac à Berne

Au point mort depuis plusieurs années, la traversée du lac semble aujourd’hui ressusciter. Lors de sa dernière séance à majorité de droite, le Conseil d’Etat demande à la Confédération d’inscrire la traversée du lac au programme de développement stratégique PRODES. Le Conseil d’Etat a-t-il conscience que ce projet du XXème siècle ne répond pas aux enjeux de mobilité du canton de Genève, qu’il constituerait un gouffre financier sans précédent et que son impact sur l’environnement et les rives du lac serait dramatique ?

Une majorité de la population genevoise a voté pour inscrire le principe de la traversée du lac dans la Constitution en 2016. Toutefois, les citoyen·ne·s ne se sont pas prononcé·e·s sur la forme du projet (tunnel ou pont) et encore moins sur un montant précis. Sans surprise, c’est notamment sur ce dernier point que le bât blesse. En 2016, un partenariat public privé (PPP) avait été évoqué pour réaliser ce projet devisé entre 2,7 et 6,3 milliards, mais visiblement sans suite. A ce jour, le Conseil d’Etat ne semble plus savoir que faire de ce projet encombrant et tente en dernier recours de l’envoyer à Berne. 

Stop au gaspillage, investissons dans la mobilité durable

Pour stopper le gaspillage des deniers publics, les Vert·e·s genevois·e·s invitent la Confédération à rejeter l’inscription de la traversée du lac au réseau des routes nationales. En pleine crise sanitaire, écologique, sociale et économique, nous devons miser sur des projets d’envergure qui répondent aux enjeux du XXIème siècle et non des aspirateurs à voitures. Par conséquent, les Vert·e·s demandent l’instauration d’un moratoire sur les constructions de toutes nouvelles routes d’ici 2030 (proposé par les Vert·e·s au Conseil national) et des investissements massifs pour le développement du RER Léman Express dans toute l’agglomération, l’extension du réseau de tram et un réseau cyclable continu. 

Contacts

Delphine Klopfenstein Broggini, présidente des Vert.e.s genevois.e.s
Louise Trottet, vice-présidente des Vert.e.s genevois.e.s