Avec sa stratégie sur la Chine, le Conseil fédéral se rend complice des crimes d’État commis. La Suisse doit au contraire placer le respect des droits humains au cœur de ses relations avec la Chine.
Nicolas Walder, conseiller national GE, membre CPE

Le Conseil fédéral a adopté aujourd’hui sa Stratégie avec la Chine 2021 – 2024. Les VERT-E-S la rejettent, car le Conseil fédéral persiste à placer les intérêts économiques bien avant les droits humains. Ils appellent le Conseil fédéral à corriger le tir : concrètement, il y a lieu d’une part d’apporter des garanties relatives aux droits humains dans l’accord de libre-échange avec la Chine. D’autre part, les VERT-E-S demandent au Conseil fédéral de protéger les communautés tibétaine et ouïghoure en Suisse en s’assurant qu’elles ne soient ni surveillées et ni intimidées. Enfin sur la scène internationale et face à la Chine, le Conseil fédéral doit se joindre aux sanctions prises entre autres par nos partenaires de l’UE et les Etats-Unis contre des dignitaires chinois afin d’accroître la pression pour que les atteintes massives aux droits humains cessent.

Sur l’accord de libre-échange avec la Chine, les VERT-E-S requièrent les améliorations suivantes :

  • intégrer des clauses contraignantes sur les droits humains, garantissant qu’aucun produit issu du travail forcé ou lié à d’autres violations graves des droits humains ne se retrouve sur le marché suisse.
  • instaurer un tribunal arbitral pour les litiges portant sur des questions du travail ou de l’emploi ainsi que de solides mécanismes de vérification, totalement absents dans la mouture actuelle.
  • réaffirmer expressément le respect des droits humains, des droits du travail et des droits des minorités comme conditions au renforcement des échanges économiques.