L’apparition du crack, la question du deal près d’une école et la pérennité de Quai 9 sont autant de problématiques qui poussent les Vert-e-s à demander au Conseil d’Etat une réponse à la hauteur des préoccupations grandissantes de la population ! Non, le tout répressif n’est pas une solution. Le Conseil d’Etat doit prendre la mesure des nouveaux enjeux, en matière de politique de la drogue, en adaptant, renforçant et pérennisant son dispositif.

Aujourd’hui, les associations sont débordées, aucun emplacement pérenne pour Quai 9 n’a été proposé, aucune nouvelle structure du même type n’est envisagée et les dispositifs de terrain ne sont plus adaptés. Dans ce contexte, aucune stratégie avec tous les milieux concernés ne semble émerger. L’attitude attentiste de l’Etat n’est pas acceptable.

Capitaliser sur ce qui fonctionne et combler les besoins

A travers cette motion déposée par notre députée Dilara Bayrak, les Vert-e-s demandent à ce que les dispositifs soient renforcés et les besoins financiers comblés, en fonction de l’expérience acquise. Le Conseil d’Etat doit avoir une stratégie claire, cohérente et concertée pour redynamiser le dispositif des 4 piliers en l’adaptant aux nouvelles réalités du terrain. Une solution pérenne doit être trouvée pour le local de consommation existant et l’ouverture de nouveaux locaux de consommation doit être envisagée. Les dispositifs de terrain doivent être redimensionnés. Il est également nécessaire que les structures de thérapie résidentielle soient pleinement intégrées aux réflexions.

Consommation de crack : reflet de la précarisation croissante d’une partie de la population

Comme l’ont souligné plusieurs associations de terrain, l’augmentation de la consommation de crack touche principalement une population précarisée. Face à ce constat, une politique basée sur la répression n’aura que peu ou pas d’effet. Il s’agit d’accompagner et prendre en charge les consommateurs et consommatrices, en tenant compte de leur situation socio-économique et sanitaire.

Pérenniser et renforcer les structures existantes

Si cet accompagnement permet d’éviter des débordements, les structures d’accueil disent être débordées par le nombre d’usagers et d’usagères et manquer globalement de places. A ce titre, il est préoccupant que l’existence du seul local de consommation de Genève ne soit, à terme, pas encore assuré et qu’aucun autre lieu ne soit envisagé pour la création d’une seconde structure du même type.

Une problématique complexe appelle des réponses courageuses

La politique dite des « quatre piliers », mise en place dans les années 80, a été une réponse courageuse et pragmatique à la question de la consommation de drogue. La mise en place de mesures volontaristes en matière de prévention, de traitement, de réduction des risques, tout en maintenant un volet répressif a permis de rapidement obtenir des résultats concrets. Il est temps de redynamiser ce dispositif qui a fait ses preuves!

Motion Redynamiser la politique des quatre piliers

Contacts

  • Dilara Bayrak, députée
  • Marjorie de Chastonay, députée et cheffe de groupe