Comme d’habitude d’ailleurs depuis deux ans, le Grand Conseil a refait en début de session l’ordre du jour en sélectionnant sur demandes des commissions, du Conseil d’Etat ou de députés les objets à traiter en urgence, ce qui aura eu pour conséquence qu’entre les 3 initiatives en points fixes et les urgences, le Grand Conseil n’aura traité que 3 points de l’ordre du jour ordinaire, dont deux portant sur l’organisation des travaux parlementaires et proposant de raccourcir la séance des comptes ou de limiter les demandes de renvoi en commission. Certains auteurs ne manquent pas d’idées mais ne se les appliquent pas à eux-mêmes non plus.  Et pourtant les députés n’ont pas chômé en ayant voté plus d’une cinquantaine d’objets consensuels de toute sorte à la séance des extraits, dont quelques objets emblématiques comme le PL 13074 A du conseil d’état ouvrant un crédit d’investissement pour le projet Cool City d’adaptation climatique du cycle d’orientation de Sécheron en Ville de Genève, en clair remplacer 1 ha et quelque de bitume des cours et parkings de ce collège par des jardins.

Trois initiatives ont occupé deux séances du jeudi et du vendredi.

D’abord l’initiative IN 185  « Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes », issue de l’alternative, pour laquelle le Grand Conseil recevait la réponse du Conseil d’Etat (IN 185 A) avant renvoi en commission, qui propose une durée de 5 ans au lieu de 10 ans.

Puis l’initiative IN 178 « Pour la réduction de l’impôt sur les véhicules », issue de l’UDC, sortie minoritaire de commission. Le Grand Conseil a refusé cette initiative et a voté le principe d’un contre-projet pour atténuer cette proposition d l’UDC qui risque d’être acceptée en votation.  

Et enfin l’initaive IN 179 B « Contre le virus des inégalités…Résistons ! Supprimons les privilèges fiscaux des gros actionnaires » issue d’EAG sortie minoritaire de commission fiscale sur laquelle le groupe Vert était partagé, et qui a été également refusée par la majorité. Une partie du groupe verts refuse cette initiative,  car comme l’a dit Pierre Eckert «Pour certains d’entre nous, le risque de dégât collatéral sur les PME est trop important ».

Enfin, la session s’est terminée avec l’acceptation de la nouvelle loi sur les déchets portée par Antonio Hodgers (plus d’infos ici).

Par François Lefort, député