Par Fabienne Fischer, conseillère d’Etat

Le 23 août dernier, j’étais invitée par la Fédération des entreprises romandes (la FER) à présenter au nom du Conseil d’Etat, les orientations politiques du gouvernement en matière d’économie et d’emploi : une belle opportunité de rappeler, devant presque 3000 responsables d’entreprises, ce que j’ai fait en quelques mois, pour mettre Genève sur les rails de la transition économique et sociale.

J’aimerais ici en relever quelques points, en lien avec la résolution que nous avons adoptée lors de notre dernier congrès.

Tout d’abord, nous Vert-e-s savons qu’il faut relocaliser l’économie. J’ai donc redirigé la promotion économique vers notre territoire. Par exemple, mes services se sont récemment réunis aves les délégués économiques des communes genevoises. Mon objectif : renforcer les entreprises installées ici, plutôt que d’aller systématiquement chercher de nouvelles entreprises à Shanghai ou à Abu Dhabi. Nous devons défendre et promouvoir notre souveraineté économique : agricole, sanitaire, industrielle, numérique ; c’est la condition de notre démocratie.

Ensuite, je privilégie le dialogue social. Les partenaires sociaux doivent tirer à la même corde dans la lutte contre le travail au noir, qui génère un traitement indigne des personnes et une concurrence déloyale entre entreprises. Le dialogue social a fonctionné à l’aéroport où un contrat type de travail est entré en vigueur. Il a repris dans le commerce de détail. Et comme vous le savez sûrement, c’est la mise en conformité d’UBER avec le droit suisse qui a été le dossier le plus chaud de mon été déjà…  caniculaire. Ce n’est pas fini.

L’économie de plateforme est un secteur d’activité incontournable à l’avenir, notamment pour la mobilité des personnes et des marchandises (la livraison), mais pas seulement. A Genève, je m’engage pour que les géants du numériques payent leurs impôts ici, reconnaissent que leurs employé-e-s sont des salarié-e-s et protègent les données personnelles et la vie privée, aussi bien de leurs clients que de leurs employé-e-s. Et je m’engage pour des solutions locales.

Enfin, à quelques mois du renouvellement du parlement et du gouvernement, Antonio et moi faisons ensemble front pour que les idées que portent les Vert-e-s depuis des décennies, soient aujourd’hui reprises largement. Il y a une prise de conscience des entreprises, mais elle n’est pas encore suffisamment suivie d’effet (il y a trop de greenwashing, notamment dans la finance dite « durable »). Nous préparons ensemble des projets de loi qui ancrent la transition dans la durée. La transition vers une société durable passe par les entreprises… Et l’Etat doit les y amener ! A ce propos, j ‘ai lancé un premier projet permettant à 45 entreprises de bénéficier, dès maintenant et avec le soutien de l’Etat, de diagnostics pour entamer leur transition vers la durabilité.  Programme destiné à se renouveler.

Cela vous étonnera peut-être, mais les dirigeantes et dirigeants d’entreprise que je rencontre savent bien qu’il n’y a qu’une seule planète Terre, que nous n’avons qu’un seul territoire genevois, qu’il est de notre devoir à toutes et tous, entreprises, institutions privées et publiques, consommatrices et consommateurs, de le préserver et de garantir son avenir. Pour nous et pour nos enfants. C’’est pour passer de la parole aux actes que nous voulons une majorité de gauche au Grand Conseil et au Conseil d’Etat. A samedi, en assemblée générale, pour élire une liste la plus large et représentative possible de la diversité de notre parti !

Voir la vidéo

Pour celles et ceux que cela intéresse, voici la vidéo de mon intervention à la rentrée des entreprises de la FER en août 2022 et le texte de mon intervention. Le lendemain je donnais également sur le même thème, une interview exclusive dans l’Agefi. Et voici la résolution votée par le congrès des Vert-e-s de mai 2022 « En transition vers une économie durable et plus de justice sociale ».