Une large coalition, réunissant des partis de tout l’échiquier politique genevois, défend le projet de réforme du Cycle d’orientation, largement accepté par le parlement en novembre dernier, mais attaqué par référendum par une minorité de partis. Une réforme juste, équilibrée et réfléchie, qui propose de ne plus isoler les élèves les plus faibles, en supprimant partiellement les regroupements.

Aujourd’hui, le système stigmatise au lieu d’orienter.
De 12 à 15 ans, période charnière entre la fin de l’enfance et l’adolescence, chaque adolescent-e suit son cursus au Cycle d’orientation. Un moment clé pour les élèves : au terme de ces trois ans, il leur faudra choisir quelle formation suivre, et donc avoir une idée de la carrière à laquelle ils et elles se destinent. En théorie, cette transition devrait permettre à tout un chacun de s’orienter au mieux. Mais dans les faits, une partie des élèves se voit déjà privée, à 12 ans, de toute possibilité de formation supérieure. La faute au système des regroupements, dont le but louable est de permettre à chaque élève d’aller à son rythme, mais qui en réalité isole et stigmatise les élèves les plus faibles. Un système injuste, qu’il est nécessaire de réformer.
 
Demain, une réforme qui valorise les compétences
La réforme CO22 ne vise pas à supprimer complètement les niveaux. Elle permet d’adapter au mieux le moment où les élèves seront rassemblés par niveau scolaire, soit la toute dernière année du Cycle d’orientation, plutôt que la première actuellement. Les élèves de tous niveaux seront regroupé-es dans une même classe pendant les deux premières années. Avec un effectif réduit permettant un meilleur suivi – 18 élèves au maximum par classe. Certaines branches, l’allemand et les mathématiques notamment, seront enseignées et évaluées selon des niveaux différents dès la 9ème année. A partir de la 11ème année, les élèves seront regroupé-es selon la voie la plus adaptée pour la suite de leurs études, à savoir maturité ou certificat, selon que l’élève souhaite aller au Collège, à l’ECG ou faire un CFC. Cela laisse le temps de la réflexion et de l’orientation.
 
Tout le monde y trouvera son compte !
Pour les élèves avec les meilleures compétences scolaires, la réforme permettra de réaliser le cursus du Cycle d’orientation en deux années seulement, laissant la possibilité d’un parcours raccourci à celles et ceux qui le peuvent et qui le souhaitent. Ce dispositif ne sera envisageable qu’à condition d’avoir d’excellents résultats et une profonde motivation. Elle ouvrira en outre les portes à la mise en place d’un dispositif art-études, de même qu’un dispositif spécial pour les élèves avec de grandes difficultés scolaires.
 
Une réforme réfléchie, qui se conforme à la pratique en Suisse et en Europe
La réforme du CO se base sur de nombreuses études internationales qui ont révélé que le regroupement par niveaux a un effet négatif sur le niveau d’études des élèves avec le plus de difficultés. Des modèles déjà en vigueur dans nombre de cantons romands, de même que dans la plupart des pays européens avec succès. La réforme fait suite à un long processus de consultation de tous les milieux concernés – enseignant-es, associations de parents, élèves, syndicats. Il s’agit d’une réforme qui a bénéficié d’un travail de réflexion de plus d’une année, avec le concours de tous les acteurs concernés. Une réforme réfléchie, négociée, partagée, aboutie, qui sera bénéfique à toutes et tous. C’est pourquoi nos formations politiques la soutiennent et appellent la population à voter largement OUI le 15 mai prochain.

➡️ lien vers les citations des intervenant-es
➡️ lien vers la vidéo du comité interpartis, avec des témoignages d’élèves

Pour le comité interpartis :

Marjorie de Chastonay, députée et cheffe de groupe, Les Vert-es
Xavier Magnin, député et conseiller administratif à Plan-les-Ouates, Le Centre – PDC
Ana Roch, députée au Grand Conseil, MCG
Patricia Bidaux, députée, auteure du rapport de majorité, Le Centre – PDC
Nicole Valiquer Grecuccio, députée, présidente du comité unitaire, Les Socialistes
Pierre Vanek, député, Ensemble à Gauche