Par Laurence Corpataux et Matthias Erhardt, conseiller.ère.s municipaux.ales

Mardi, en ouverture de séance, nous avons rendu hommage à Guy-Olivier Segond, ancien Maire de Genève et Conseiller d’Etat, décédé le 12 novembre 2020.

Par la suite, notre magistrat Alfonso Gomez, en charge, entre autres, de l’égalité a répondu à la question posée par Laurence Corpataux à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Si la violence envers les femmes est malheureusement toujours présente dans notre quotidien, la situation de semi-confinement et les difficultés économiques rencontrées actuellement peuvent mettre ces dernières dans des situations dangereuses. La Ville de Genève a, à plusieurs reprises, démontré son soutien envers les femmes et notre magistrat a réitéré l’attachement de la Ville à la réalisation de l’égalité et de la non-discrimination à tous les niveaux.

Une question posée par Bénédicte Amsellem-Ossipow concernait les écopoints en Ville de Genève, où manquent les contenants pour la récupération des piles. Ana Barciela a demandé que la Ville favorise, à chaque fois que cela est possible, l’engagement de collaborateurs et collaboratrices par contrat de durée indéterminée.

Mais la plupart des questions orales vertes de la soirée portaient sur le Covid et la répercussion des mesures sanitaires sur la population et l’économie : nous nous sommes interrogé.e.s sur les conséquences du port du masque par le personnel des crèches et s’il ne faudrait pas mettre à disposition des masques transparents (Denis Ruysschaert). Nous avons souhaité savoir si l’espace public pourrait être mis à disposition des artistes pour se produire et retrouver leur public (Yves Herren) et nous sommes inquiété.e.s de la survie de la vie culturelle (Charlotte Nicoulaz) et du bien-être, notamment des enfants et des aîné.e.s en cette période particulière (Delphine Wuest).

Frédérique Perler, magistrate verte en charge de l’aménagement et de la mobilité, a eu l’occasion de décrire les projets d’aménagement récents et de s’exprimer sur la décision du Conseil administratif de favoriser le 30 km/h en Ville, comme mesure contre le bruit et la pollution.

En deuxième partie de soirée, le Conseil municipal a voté un crédit budgétaire supplémentaire de 4,6 millions de francs destiné à aider les commerçant.e.s en Ville de Genève. Cette aide s’effectue d’une part par la participation à l’acquisition de bons d’achat à faire valoir dans les commerces locaux, et d’autre part par une participation aux loyers des commerces fermés suite à la décision du Canton (PR-1433). Cette proposition, présentée par Alfonso Gomez au nom du Conseil administratif, a été saluée par la plupart des groupes et votée par tous les partis.

A ce crédit, s’ajoutent 2 millions de francs à titre d’exemption de loyer pour les commerçant.e.s locataires de la Gérance immobilière municipale.

Le mercredi 25 novembre, la majorité des conseillères et conseillers municipaux.ales sont venu.e.s  vêtu.e.s de rouge afin de marquer leur soutien à la Journée internationale de la violence contre les femmes. Deux objets liés au sexisme et aux violences sexistes ont été traités :  la M-1576 « Dès le premier signe de violences », renvoyée en commission et le PRD-222 « Sexisme et violences sexuelles : pas dans mon parlement » signé par les Vert.e.s pour laquelle un 3ème débat a été voté. Jacqueline Roiz a relevé que la violence sexiste traverse toutes les strates sociales. Elle s’est portée en faux contre les propos de l’UDC qui estimait que la violence faites aux femmes est plus importante chez les étranger.ère.s. Laurence Corpataux a mis en avant le phénomène universel du sexisme qui dénigre les personnes d’un genre différent. Parce que le respect, c’est déjà aujourd’hui, il faut déplacer les murs d’invisibilité par la mise en place d’un règlement interne à notre parlement.  Alfonso Gomez a mis en avant la difficulté des femmes d’y faire leur place ainsi que celle de la minorité masculine actuelle de leur faire de la place.

La PR-1391 A « Projet de résolution communale visant à adopter le plan directeur du pôle de Cornavin » a été accepté par tous les partis sauf le MCG. Pour Leyma Wisard, il est important de continuer à consulter largement pour sa concrétisation et de construire des pistes cyclables séparées des trottoirs pour la sécurité de tou.te.s. Selon Delphine Wuest, le développement des voies vertes permettra tant aux cyclistes qu’aux piéton.ne.s de traverser tout le canton (PR- 1387 A « L’ouverture d’un crédit de 1’675’000 francs destiné aux études d’aménagement de la voie verte d’agglomération depuis le pont Hans-Wilsdorf jusqu’au bois de la Bâtie en passant par le pont de la Jonction, avec des ouvrages de franchissement »).

Deux objets concernant le milieu artistique et culturel ont été voté à l’unanimité : la PR-1430 A « Crédit budgétaire supplémentaire de 2’300’000 francs pour contribuer au financement des mesures fédérales et locales sur l’atténuation des conséquences économiques du coronavirus dans le tissu culturel » et la PR-1426 A « Crédit de 4’000 000 de francs destiné à la réalisation d’intervention artistiques dans l’espace public et les acquisitions d’œuvres mobiles pour la collection du Fonds municipal art contemporain de la Ville de Genève pour les années 2021 à 2025 ». À propos de ce dernier, pour Ana Barciela, il est essentiel de favoriser le rayonnement d’œuvres d’artistes genevois.es et le soutien à la scène artistique locale en grande difficulté en cette période particulièrement.

Au sujet du PRD-284 « Ouverture d’un crédit de 20 millions de francs destiné à financer le développement des emplois et du tissu économique », renvoyée à l’unanimité en commission des finances, il faut, selon Omar Azzabi, plus qu’une aide ponctuelle simple à fonds perdus. La mise en place d’un fonds de développement durable serait une opportunité pour l’économie durable, locale et solidaire.  La séance s’est terminée sur la motion M-1577 « Pour des investissements qui excluent l’armement » déposée par Valentin Dujoux. Pour ce dernier, ce n’est pas un texte symbolique mais bien une volonté politique en faveur d’investissements durables, responsables et éthiques. Il en va de la responsabilité de la Ville d’être exemplaire envers la population d’ici et d’ailleurs.