Valentin Dujoux

conseiller municipal

Vélo-cargos, triporteurs, vélo-frigorifiques … la petite reine évolue et s’adapte à son époque, et à ses défis. Car si l’utilisation du vélo et ses déclinaisons passe à la vitesse supérieure pour les particulier-es, les professionnel-les ont également tout intérêt à se mettre en selle.

Si pas maintenant, quand ?

En 2019, la Ville de Genève déclarait l’urgence climatique. En 2020, la crise du coronavirus amenait à repenser l’ensemble de nos déplacements, que ce soit leur fréquence ou les modes de transport utilisés. En 2021, le GIEC sortait un nouveau rapport appelant à des mesures immédiates.

Le contexte actuel est plus que propice à repenser notre mobilité, y compris celle des entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Parce qu’aujourd’hui, livrer, transporter, dépanner ou tout simplement se déplacer à vélo, dans le cadre de son activité professionnelle, c’est possible.

Des Artisans à vélo en font l’expérience au quotidien. Qu’ils et elles soient dans la restauration, dans l’électricité ou dans la plomberie, un vélo adapté (et électrique) permet de gagner du temps dans les déplacements, mais aussi de transporter des charges lourdes, voire encombrantes. Car oui, une fois bien équipé, livrer une baignoire à vélo devient une réalité.

Des avantages pour les entreprises …

Les entreprises, une fois accompagnées dans la découverte de cette mobilité, ont tout à y gagner. D’abord, le passage au vélo-cargo pour tout ou partie d’une activité permet de gagner du temps dans les déplacements et dans la recherche de stationnement. Et comme dans le monde de l’entreprise, le temps, c’est de l’argent, les économies deviennent réelles.

Plus encore, ce gain de temps a l’avantage d’augmenter les minutes à disposition pour réaliser des prestations. Le tout en étant plus efficace dans l’organisation, même si, et c’est vrai, comme toute évolution, cela nécessitera un peu de temps, de réflexion et d’organisation.

Et si mettre le pied à la pédale est, comme tout changement, un effort qu’il faut expliquer et accompagner, le développement et la pérennisation d’axes cyclables depuis ces derniers mois permet (aussi) de repenser l’utilisation de l’espace public. 

… comme pour la collectivité. 

Les nuisances en Ville ne sont plus à démontrer. Malgré les efforts des autorités, les impacts négatifs en termes de bruit, de qualité de l’air ou d’aménagements restent présents. Et il y a maintenant urgence et toute action est bonne à prendre pour accompagner la limitation – mais surtout la réduction – de ces nuisances.

Parce qu’à un autre niveau, le gain sur la santé est aussi une réalité: pour la collectivité, mais aussi pour celles et ceux qui font de la petite reine leur nouveau moyen de locomotion. Et ce, même à raison de 30 minutes par jour. Les effets positifs sur le système cardio-vasculaire et le capital osseux, mais aussi sur le surpoids ou l’état psychique, sont connus et reconnus: profitons-en, travaillons en bougeant.

Et si en fin de compte, pédaler permet de repenser la Ville, d’améliorer les services des professionnel-les et de réduire les coûts de la santé, il est temps de soutenir toutes les mesures qui permettent d’accentuer cette transition. Rapidement et concrètement, et avec un objectif combiné au profit de notre économie, de notre climat et de notre santé.

Le vélo-cargo pour les professionel-les, oui, parlons-en. Car, et nous le savons toutes et tous, c’est aujourd’hui que le vélo concrétise sa révolution. Et en accompagnant les entreprises dans cette nouvelle mobilité, les avantages sont bien plus nombreux que les coûts, que ce soit pour les particuliers, les professionnel-les et la collectivité.