Les VERT-E-S s’interrogent sur les décisions du Conseil fédéral et du Ministère public menant à la perquisition d’activistes du climat. La critique de l’armée est légitime et surtout protégée par la liberté d’opinion et d’expression. Le Conseil fédéral et le Ministère public doivent s’expliquer sur leurs rôles.
Balthasar Glättli, président des VERT-E-S suisses

Les médias ont fait état de perquisitions décidées par le Ministère public de la Confédération (MPC) menées le 26 mai 2021 au domicile de plusieurs membres de la Grève du climat. Du matériel informatique a été saisi et leur contenu intégralement copié. Ces interventions feraient suite à la publication de la lettre ouverte envoyée par la Grève du climat le 11 mai 2020 appelant à ce qui était présenté comme une « grève militaire », soit le fait de ne pas s’acquitter de la taxe d’exemption ni de se rendre au service militaire. 

Interpellé à ce sujet en juin 2020 déjà, le Conseil fédéral avait lui-même rappelé qu’il s’agissait là de propos couverts par le droit à la liberté d’expression et avait précisé que « le droit pénal ne sert pas à restreindre la liberté d’opinion ou à prévenir quelque opinion indésirable ». Or, aujourd’hui, on apprend que le Département fédéral de justice et police a autorisé l’action menée par le MPC. 

Pour les VERT-E-S, cet exemple illustre les dangers liés à l’expansion des pouvoirs d’enquête, d’investigation et de poursuite, qui touchent celles et ceux qui contestent le système, sans que ces personnes ne portent pourtant le moindre risque à la sécurité. Le refus le 13 juin de la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme s’impose pour mettre des limites claires et protéger l’état de droit. 

Par les voix des conseillères nationales Léonore Porchet, Valentine Python et Franziska Ryser, les VERT-E-S ont déposé des questions au Conseil fédéral sur le sujet. Les VERT-E-S demanderont aussi une explication des orientations de politique pénale justifiant les choix du MPC dans la poursuite de cette action.