Les VERT-E-S s’inquiètent de l’échec qui menace les négociations sur l’accord institutionnel. Un échec crisperait davantage les relations entre la Suisse et l’UE et conduirait à moyen terme à une érosion de la voie bilatérale. Réuni aujourd’hui, le groupe parlementaire des VERT-E-S a une nouvelle fois examiné en profondeur l’accord-cadre. En tant que parti européen, les VERT-E-S sont convaincu-e-s que la Suisse et l’UE doivent élargir leurs relations. Les défis à venir – la protection du climat, la transformation vers une économie verte, sociale et numérique, le multilatéralisme et le renforcement de la démocratie et de la paix – ne peuvent être relevés qu’en étant unis. Les VERT-E-S continuent d’entretenir d’étroits échanges avec leurs partis frères européens et s’engagent de part et d’autre à renforcer la coopération entre la Suisse et l’UE.

Étendre le mandat de négociation, offrir un compromis, sortir de l’impasse

« Malheureusement, le Conseil fédéral ne montre ni la volonté ni un plan pour sortir de l’impasse avec l’UE. Les VERT-E-S sont convaincu-e-s qu’il est encore possible de négocier avec l’UE une solution qui garantisse aussi la protection des salaires », déclare Balthasar Glättli, président du parti. La présidente du groupe parlementaire des VERT-E-S, Aline Trede, précise : « Le Conseil fédéral doit maintenant faire un geste de bonne volonté. Il ne peut pas s’obstiner à camper sur ses positions, mais doit soumettre à l’UE des propositions concrètes sur la manière de résoudre le blocage. »

Et les possibilités existent. Pour contrebalancer des concessions dans le domaine de la protection salariale, le Conseil fédéral devrait, par exemple, conforter en partie l’UE dans ses efforts pour instaurer une fiscalité minimale pour les entreprises et une assistance administrative fiscale étendue. En outre, la Suisse doit enfin mettre un terme à l’inégalité de traitement des citoyennes et citoyens des anciens et des nouveaux États membres de l’UE dans l’octroi des permis d’établissement. La Suisse doit également contribuer à réduire les inégalités économiques et sociales en Europe en libérant immédiatement une contribution de cohésion. Les VERT-E-S soutiennent explicitement une extension dans ce sens du mandat de négociation.

Les VERTS s’engagent à faire renaître en Suisse une coalition pragmatique de politique européenne. Une même coalition qui a rendu les bilatérales possibles dans le passé. Le Centre et le PLR doivent en particulier s’exprimer clairement en faveur de la poursuite du développement de la voie bilatérale. C’est utopique de croire que la collaboration sectorielle entre la Suisse et l’UE peut être élargie sans régler les questions institutionnelles.