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Diagnostic territorial mené par les HUG et l’EPFLLa santé des Onésiens révèle une fracture nord-sud

Onex. Vue sur la route de Chancy, qui marque la frontière entre des environnements et des populations très différents.

Une étude menée par l’EPFL et les HUG s’est penchée sur l’état de santé de la population onésienne. La magistrate chargée du Social, Carole-Anne Kast, relève les principaux enseignements qui seront présentés mercredi soir aux habitants.

Pourquoi avez-vous décidé de lancer cette étude?

Cela fait suite à une motion du Conseil municipal axée sur la santé buccodentaire des Onésiens. Nous avons décidé, en accord avec les élus et avec le soutien du Canton, de réaliser une étude plus générale sur la santé de nos habitants.

En quoi est-elle novatrice?

C’est la première fois à Genève qu’une étude de ce type est réalisée aussi précisément, soit à l’échelle de l’hectare habité. Elle tient compte des classes démographiques et des caractéristiques de l’environnement urbain comme le niveau de végétation, le bruit routier, le risque d’îlots de chaleur, la pollution de l’air ainsi que l’accessibilité aux services de soins dans les quartiers.

Qu’avez-vous appris?

L’étude a surtout permis d’objectiver des éléments comme le fait que les trois quarts de la population onésienne habitent dans un quartier urbain et précaire, et cela a des conséquences sur leur santé. Elle met également en avant la problématique de la route de Chancy qui marque une frontière entre des environnements et des types de populations très différents: modeste et avec une éducation de base au nord; plus aisée et au bénéfice d’un niveau de formation plus élevé au sud. Les problèmes de santé mentale ou les besoins en soins bucco-dentaires sont par exemple davantage présents dans la Cité urbaine du nord d’Onex.

Nous avons également appris que la commune devra faire face à un fort vieillissement de sa population dans les années à venir, surtout au sud. Or cette zone se trouve loin des pharmacies et centres de soins et est moins bien desservie par les transports publics. C’est un point d’attention.

Quelles sont les recommandations principales de cette étude?

Elle suggère de mieux connecter le nord et le sud de la commune en créant des aménagements de modération de trafic sur la route de Chancy. Il faudra également diminuer les nuisances sonores et la pollution de l’air sur cet axe. Par ailleurs, il est recommandé de continuer de travailler sur la suppression des îlots de chaleur et sur l’aménagement d’accès aux berges du Rhône afin d’améliorer la qualité de vie des habitants de la cité.

Enfin, il est essentiel d’anticiper les besoins liés au vieillissement de la population, en particulier au sud de la commune.

Concrètement, qu’allez-vous faire de ces résultats?

Ils seront très utiles pour pouvoir cibler les futures politiques de quartier. L’Exécutif pourra également s’appuyer sur ces recommandations pour négocier avec le Canton, notamment en ce qui concerne la modération du trafic de certaines parties de la route de Chancy, qui est un axe cantonal.

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