B2C

FEUILLE VERTE N°1
LES VERT.E.S DE
BERNEX CONFIGNON CHAMPAGNE

édition de janvier 2022

antoine mayerat

par Antoine Mayerat

Membre du comité des Vert.e.s Bernex Confignon Champagne.

    LE DÉBUT DE L'ANNÉE EST TOUJOURS ACCOMPAGNÉ DE GRANDES RÉSOLUTIONS.

    Nous avons donc décidé, dans cette optique, de vous envoyer par mail un bulletin pour vous tenir informé des activités de la section et des élus.

    Même si, parfois, les conseillères et conseillers vert.e.s s’interrogent sur l’impacte de leur engagement (nous sommes pour le moment minoritaires parmi les élu.e.s), sur la lenteur et la réelle considération de l’urgence climatique.

    Le contexte nouveau nous contraint à une profonde remise en question de notre mode de vie et de fonctionnement comme de définir des choix politiques intelligents et réfléchis.

    Les Vert. e. s pensent toujours et encore, qu’il faut coopérer entre société civile et autorités, qu’il est nécessaire de rassembler, plutôt que diviser. Il n’y a en tout cas pas les bons habitants d’un côté et les méchants politiciens de l’autre, ni le contraire. Nous vivons dans un monde complexe dans lequel notre espèce est menacée.

    Notre intention est de vous permettre d’être au courant de ce qui se passe sur le plan politique pour susciter, peut-être, des candidatures futures et pour avoir en retour vos opinions concernant ces sujets ou vos commentaires sur d’autres problèmes qui vous paraissent pertinents.

    Loin de nous la prétention de parler de tout, mais il y a comme vous lirez dans ce document, quelques sujets qu’il est important de connaître.

    Dans le prochain numéro, si vous le souhaitez, nous vous proposons aussi un espace pour un article. Nous pensons qu’il serait enrichissant qu’une personne membre soumette un texte sur un thème qui l’intéresse en lien avec l’urbanisme, la biodiversité, le social ou sur l’environnement, la sobriété ou autre.

    Antoine Mayerat
    membre du comité des Verts de Bernex - Confignon la Champagne

      rue de bernex

      La rue de Bernex: ce long serpent de mer


      La rue de Bernex, comme la traversée de la rade, est un long serpent de mer qui agite les esprits depuis fort belle lurette et va enfin aboutir prochainement. On en parlait déjà en 2007!!!

      Après beaucoup de réflexions et de commentaires, les Vert.e.s ont accepté les propositions d’aménagement qui rencontraient le plus de soutien. Toutefois, ils veulent rappeler que la rue principale du village est une voie publique.

      De ce fait, elle est destinée à chacune et chacun. Les voitures occupent une grande partie de cette surface et n'y circulent, la plupart du temps, que pour se rendre au parking P+R, à aller en ville de manière individuelle ou y séjournent en stationnement pendant plusieurs heures.

      Nous souhaitons, une fois les travaux terminés, que les autres usagers y trouvent aussi leur compte. La voie publique est ouverte à tous et nous allons insister sur une réalisation où les piétons, les personnes âgées ou handicapées, les cyclistes découvrent un espace harmonieux. Maintenant que la route de Chancy a acquis son droit d’exister en tant que pénétrante, la rue de Bernex peut redevenir une voie accessible à tous et toutes.

      Une piste cyclable n’est pas prévue sur ce trajet, car certains endroits ne permettent pas de créer un site propre pour les deux roues. Afin de garantir la sécurité de chacune et chacun, nous exigeons donc que, sur toute sa longueur, la vitesse soit limitée à 30 km/h. Ainsi les automobilistes auront le temps de voir les autres usagers et pourront partager avec bonheur cette nouvelle rue.

        croisee-de-confignon

        Confignon, un village confronté à de grands changements.

        Confignon est un village confronté à de grands changements. Des bâtiments vont apparaître du côté des Cherpines et également dans la région de la zone sous les tennis en direction de la croisée de Confignon. Notre représentant au Conseil Municipal, Quentin Knight, s’est intéressé de près à ces projets en essayant d’y faire admettre une voie verte ici ou des lieux de détentes et des espaces verts là.

        Force est de constater que ce sont l’État de Genève et les promoteurs qui auront le dernier mot et la commune devra en même temps s’endetter pour créer les équipements publics nécessaires avec l’arrivée de ces nouveaux habitants. (École, services, etc.).

        L’Aire traverse aussi la commune de Confignon et sa vitalité est encore très variable en fonction des saisons et de son utilisation par les résidents situés en amont, en France. Même si le Conseil Municipal n’a pas beaucoup de latitude pour agir à ce sujet, notre élu vert s’est penché sur le problème et a envisagé quelques solutions pour soutenir la biodiversité.
        sézenove

        Un nouveau souffle à Sézenove

        Le village de Sézenove, qui fait partie de la Commune de Bernex, a trouvé un nouveau souffle avec l’instauration de la zone à 20kmh.

        La priorité est ainsi donnée aux piétons et les véhicules doivent respecter la quiétude des lieux. Les Vert.e.s ont appelé et ensuite soutenu cet aménagement qui va dans le sens de nos valeurs. (partage, sobriété, calme, etc.)
        consomme local avec texte (1)

        Circuit court


        Les Vert.e.s voudraient offrir un meilleur soutien aux agriculteurs et vignerons de la région pour leur permettre de traverser cette période de changement climatique en douceur tout en allant de plus en plus vers une production respectueuse de l’environnement. Ils souhaitent favoriser le commerce local et ont, dans ce sens, proposé un dépliant qui indique et localise un certain nombre de commerces de la Champagne.

        Ce n’est qu’en allant à proximité, en favorisant les circuits courts et en valorisant le travail de chacun que la société va se transformer en douceur, s’adapter aux changements climatiques et supporter les efforts nécessaires pour arriver à préserver la qualité de l’air et de l’eau afin de garder une certaine biodiversité et le plaisir de vivre.
        abarois-bernex

        Boulevard des Abarois


        Enfin, les Vert.e.s sont inquiets à propos du projet du Boulevard des Abarois. En effet, la construction d’une nouvelle route sur un terrain agricole et qui, partant du giratoire proche du terminus du tram, ira rejoindre l’autoroute en passant par la campagne nord de la commune nous interpelle. Nous sommes contre ce projet qui date d’un autre âge et qui préfigure la construction de nouveaux logements le long de la route de Chancy.

        La commune est divisée à ce sujet, mais les Vert.e.s, mettent un point d’honneur à défendre les terres agricoles et à éviter le mitage du territoire. Or, construire une route à plusieurs voies avant d’avoir défini le plan d’utilisation et le développement prévu pour toute la région, revient à créer un appel d’air qui va augmenter encore le trafic de transit.

        Nous allons donc porter beaucoup d’attention à ce nouveau projet et nous opposer à un développement inconsidéré de la commune.
        arbres
        Stéphane Vuille

        par Stéphane Vuille

        Conseiller municipal (Bernex)
        Groupe des Vert.e.s & Socialistes

          Plaidoyer pour la dignité des arbres

          Les arbres me passionnent depuis longtemps.

          Peut-être cela vient-il de mon enfance : les longues heures passées à jouer avec mes frères dans la forêt juste à côté de notre immeuble ; les dimanches passés dans le Jura en compagnie de tant de sapins.

          La raison de vous en parler naît d'une grande prise de conscience. Nous voyons les arbres comme utiles pour décorer nos jardins ou nos parcs, pour fabriquer du papier, support de nos écrits et de l’essor de nos sociétés modernes, pour construire nos maisons. Nous les voyons donc comme des objets.

          Aujourd’hui, désespérés par la menace du changement climatique, nous voulons les utiliser pour capter le nocif dioxyde de carbone ou offrir des zones fraîches à nos citées surchauffées. Cependant, ailleurs, des forêts entières sont brûlées ou rasées au nom de l’économie ou parce que la monoculture forestière, basée sur l’épicéa très résineux et inflammable, s’est développée à outrance.

          L'arbre objet est donc bien défini dans notre pensée sociale comme utile et inanimé, semblable au roc qui sert à fabriquer nos habitations.

          Pourtant, mes lectures et observations m’apprennent que l'arbre est en fait un être vivant, interconnecté, même social dans un sens qui échappe à notre entendement et qui va vraisemblablement au-delà de notre obsessif désire que la nature nous ressemble. C’est un anthropomorphisme que nous appliquons aussi aux animaux, suggérant qu'ils peuvent ressentir le besoin de "jouer", d'être "aimés" ou d'être en "colère”. Tous des concepts humains que nous tentons, bien naturellement, d'appliquer à d'autres espèces par notre besoin d’identifier, classifier et étiqueter.

          Et aussi, derrière l'arbre se cache la forêt, sombre et dangereuse comme décrite par les frères Grimm dans leurs contes. Ou encore, Tolkien dans sa trilogie « Le Seigneur des Anneaux » qui avait imaginé des arbres robustes, très lents à la décision, cependant prêts au combat, pouvant, par l’imaginaire fertile de l'auteur, marcher sur les armées maléfiques de Sauron.

          Hélas, en réalité les arbres ne peuvent marcher, du moins personne n'en a témoigné jusqu’à maintenant. C'est cela qui m'impressionne en eux : immobiles, ils n'ont pas le choix et doivent encaisser tous les abus de la météo, des animaux, des insectes et autres micro-organismes et, comme si cela ne suffisait pas, des humains. Malgré tout, ils sont résilients et c'est cette qualité que j'admire en eux.

          Afin de développer cette résilience, ils ont tissé des alliances avec de nombreux organismes : par exemple dans le sol, avec les insectes, les lombrics, les champignon; dans leurs branches avec les oiseaux; à leurs pieds avec les écureuils, les cochons sauvages ; et bien d’autres, beaucoup encore inconnus.

          L'arbre est, selon certains, immortel ; sans ennemi, il peut vivre des centaines, voir des milliers d'années, cependant vulnérable à la maladie, à la foudre, au feu et à l’intervention humaine.

          À une époque où l’intérêt pour les arbres est égoïste et matériel, il faut d’urgence cesser :
          • de les voir comme des objets décoratifs,
          • de les contraindre dans seulement quelques mètres cubes de terre,
          • de se féliciter de planter tant d’arbres sans se préoccuper de leur bien-être,
          • de se réjouir que nous les humains allons encore pouvoir, sans vergogne, les exploiter, comme nous surexploitons toutes les ressources terrestres.
          Pouvoir compter sur l’aide des arbres, cela signifie les traiter avec dignité pour ce qu’ils sont et non seulement pour ce à quoi ils nous servent, conditionné par nos intérêts narcissiques. A mon avis, c’est grâce à cette prise de conscience que nous reconquerrons l’aide des arbres ; ils sont de toute évidence les acteurs essentiels de notre survie.

          Stéphane Vuille
          Conseiller municipal (Bernex)
          Groupe des Vert.e.s & Socialistes